Condamnés à tort, stigmatisés à vie ?

Publié le par DIMA, VIPS

Justine Canonne
Article publié le 26/06/2013
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Dans les années 1980, Kirk Bloodsworth est condamné à mort pour le viol et le meurtre d’une petite fille de 9 ans, dans le Maryland, aux États-Unis. Après neuf années passées en prison, dont deux dans le couloir de la mort (sa condamnation a ensuite été commuée en une peine de prison à perpétuité), le détenu américain, qui a toujours clamé son innocence, est finalement disculpé par une analyse ADN – c’est d’ailleurs la première fois que cette technique est utilisée à une telle fin. Mais depuis sa libération en 1993, Kirk Bloodsworth continue à subir une stigmatisation due à son incarcération, ne comptant plus les « child killer » (littéralement « tueur d’enfant ») tracés par des mains anonymes dans la poussière qui recouvre la carrosserie de son camion… Or, selon une récente étude portant sur les personnes injustement condamnées, Kirk Bloodsworth serait loin de constituer un cas unique. Kimberley Clow et Amy May-Leach, chercheuses en psychologie sociale à l’université de l’Ontario, au Canada, montrent en effet que la stigmatisation persiste, en dépit de l’annulation de la peine (1). Leur expérience a été conduite sur 86 étudiants en psychologie canadiens. Tous ont été interrogés sur trois groupes, décrits comme suit : « personnes condamnées pour un crime qu’elles n’ont pas commis », « personnes condamnées qui ont véritablement commis le crime dont elles étaient accusées », et enfin « personnes sans signe particulier », ce dernier groupe constituant le groupe contrôle.

 

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