Spécisme, sexisme et racisme. Idéologie naturaliste et mécanismes discriminatoires

Publié le par DIMA, VIPS

Jonathan Fernandez

Jonathan Fernandez est licencié en sciences politiques et sociales à l’Université de Lausanne. Il travaille actuellement à la construction de murs en pierres sèches et, depuis un certain temps, à la déconstruction de certitudes tenaces, dont le spécisme.

jonathan.at.1metre3.ch

L’étude présentée dans cet article s’attache à faire le pont entre la critique radicale des rapports sociaux issue des analyses des féministes matérialistes et la question de notre rapport aux animaux. Autrement dit, elle questionne l’élargissement des réflexions égalitaristes à la catégorie des animaux. S’appuyant sur une enquête exploratoire effectuée par questionnaire en 2009, la recherche a pour but de comprendre si la discrimination sur la base du critère d’espèce, appelée spécisme, entretient des liens avec des formes de discriminations interhumaines, en l’occurrence le sexisme et le racisme. Les résultats des analyses statistiques mettent en évidence que le spécisme est une construction sociale qui fait système, en interaction avec les classes de sexe et de race, dont il partage les fondements idéologiques, notamment la naturalisation des catégories. La recherche montre également que le spécisme occupe une place essentielle dans les mécanismes discriminatoires en général.

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