Handicap, figure de stigmatisation

Publié le par DIMA, VIPS

parMarcela Gargiulo

Maître de conférences Paris-Descartes (laboratoire PCPP), hôpital Pitié-Salpêtrière, Institut de myologie (AIM), Paris – Groupe Hospitalier Pitié Salpêtrière – Bâtiment Babinski, 47-83 boulevard de l’Hôpital, F-75651 Paris Cedex 13

La figure du handicap représente un paradigme intéressant pour réfléchir aux enjeux de la ségrégation et de la stigmatisation : elle fait figure d’étranger, éveille des représentations de monstruosité ; elle est source de projections violentes, d’un sentiment d’inquiétante étrangeté, de contagion et de dégoût. Notre expérience clinique avec des personnes porteuses de marques, de stigmates résultant des traces d’une pathologie somatique et/ou d’un handicap nous a permis de constater combien le repli sur soi, l’enfermement, voire l’auto-exclusion sont des mécanismes révélateurs d’un effort du sujet pour se maintenir sur le plan narcissique devant le regard d’autrui. Nous concluons que le processus de stigmatisation est le fruit d’une coconstruction sur le plan duel, groupal et social. Il ne laisse pas celui qui est porteur du stigma dans une position passive. Les représentations subjectives du handicap interviennent de manière active dans le processus de stigmatisation qui doit être compris non seulement en termes d’attribut mais aussi en termes de relation. 

 

 

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