Des sports toujours discriminants pour les personnes vivant avec un handicap aujourd’hui ?

Publié le par DIMA, VIPS

S. Héas / ALTER, European Journal of Disability Research 6 (2012) 57–66 :

 

r é s u m é

Les sports et plus largement les activités physiques et sportives (APS) n’offrent pas spontanément le visage de sphères particulièrement discriminatoires. La question discriminatoire au regard de la participation des personnes vivant avec un handicap (PVAH) aux APS et à certaines activités de loisirs et de spectacle mérite cependant réflexion. Elle est d’abord examinée en analysant les régulations qui se sont opérées au cours même de la controverse suscitée par les compétitions de lancer de nains dans les années 1990. Puis, l’analyse se concentre sur les modalités de pratique sportive adressée aux PVAH qui se sont régularisées progressivement au cours du XXe siècle : « Jeux Silencieux Internationaux » pour les sourds et malentendants depuis 1924, et depuis les années 1960, « Jeux Paralympiques » et « Jeux Olympiques spéciaux » ouverts aux « athlètes vivant avec une déficience intellectuelle ». Ces olympiades demeurent les parents pauvres des mouvements sportifs en termes de budget, d’encadrement, de médiatisation. Le concept de « validisme » (ableism) utilisé dans les analyses anglo-saxonnes indique un biais des programmes censés intégrer justement les PVAH. La pertinence du concept permet aux analyses sociologiques de mieux prendre en compte, au-delà des douleurs physiques, les souffrances des personnes ostracisées qui continuent d’être individuellement et collectivement confrontées aux barrières, aux injustices et aux vexations dans leur vie sportive.


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